Nos proches ont besoin de nous !

Chapitre 9 – Le repas de l’unité Fougère (suite)

Les premiers plats furent servis, les cuillères plongeant doucement dans la viande tendre et les légumes parfumés. Les visages des résidents s’illuminèrent, certains humant l’arôme avec un sourire émerveillé, d’autres échangeant des regards complices avec les aides-soignantes.

Lema circulait entre les tables, s’assurant que chacun ait ce dont il avait besoin. Sa fatigue semblait s’effacer, remplacée par une énergie douce née du bonheur de voir ses convives heureux. Nana, un brin plus réservée, observait aussi les sourires se dessiner, gardant un œil attentif sur les moindres détails.

Anabelle, debout près de la porte, accueillait les familles, échangeant quelques mots chaleureux. L’atmosphère était légère, pleine de vie, et malgré la rigueur de leur quotidien, tout semblait suspendu dans un moment de bienveillance partagée.

Thomas prit alors la parole, sa voix calme mais ferme, résonnant dans la salle :

« Ce repas est plus qu’un simple moment de partage. C’est un symbole. Celui de notre force collective. Ensemble, familles, résidents et professionnels, nous pouvons changer les choses. Nous pouvons faire entendre la voix de ceux que l’on oublie trop souvent. »

Un silence respectueux accueillit ses mots, chargé d’émotion et d’espoir.

« Je vous invite à rejoindre l’association que nous venons de créer. Pour défendre la dignité de nos aînés, pour soutenir ceux qui les accompagnent au quotidien, et pour bâtir un avenir meilleur. »

Un murmure d’approbation parcourut la salle. Des mains se levèrent timidement, d’autres plus fermement. Un élan semblait naître, fragile mais réel.

Lema sentit une boule d’émotion monter en elle. Elle regarda Nana, puis Anabelle, puis Thomas. Tous unis, malgré la fatigue, malgré les obstacles.

Ce repas, ce tajine cuisiné avec amour, était une première étape. Le début d’un chemin vers le changement.

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